Vins du Beaujolais : au-delà du Beaujolais Nouveau, à la découverte des crus

Big Sur

Derrière l'effervescence du Beaujolais Nouveau se cache une richesse insoupçonnée : celle des crus du Beaujolais. La diversité de leurs terroirs confère à ces vins des caractères uniques. De Brouilly, vaste et méridional, à Morgon, puissant et minéral, chaque cru possède sa propre identité. Leurs traditions sont aussi ancrées dans l'histoire. Avant d'être une opération marketing, la célébration du vin primeur plonge ses racines dans l'Antiquité. Redécouvrir les crus du Beaujolais, c'est renouer avec des origines souvent méconnues. Car au-delà des idées reçues se trouve un terroir d'une rare richesse.

En explorant la carte des appellations, on réalise que les crus du Beaujolais recèlent bien des trésors insoupçonnés. Leurs sols, leurs expositions, leurs micro-climats façonnent des vins aux styles singuliers. Il suffit de gratter la surface pour découvrir ce qui fait la spécificité de chaque cru. Derrière le Beaujolais Nouveau se cache tout un monde à explorer. La route des vins n'attend que d'être parcourue, à la découverte de ces joyaux de la vigne bourguignonne.

Les appellations du Beaujolais, plus que le Beaujolais Nouveau

Les crus du Beaujolais

Au sein du vignoble du Beaujolais, dix appellations ont le statut de crus. Il s'agit de Brouilly, Côte de Brouilly, Chénas, Chiroubles, Morgon, Moulin-à-Vent, Fleurie, Juliénas, Saint-Amour et Régnié. Chacun de ces crus possède sa propre identité, liée à des caractéristiques de sol et de climat spécifiques. Les vins issus des crus se distinguent par leur structure, leur complexité aromatique et leur potentiel de garde, bien supérieurs à ceux des appellations régionales Beaujolais et Beaujolais-Villages.

La diversité des terroirs

Le vignoble du Beaujolais rassemble douze appellations, qui reflètent la diversité des terroirs. On y trouve deux appellations régionales, le Beaujolais et le Beaujolais-Villages, produites sur près de 15 000 hectares. Mais la richesse du Beaujolais tient aussi aux dix crus, dont les vins portent la marque de leur terroir d'origine. Sol granitique à Morgon, schisteux à Brouilly, granitique et schisteux à Moulin-à-Vent... Chaque cru possède sa propre identité minérale. S'y ajoutent l'exposition des parcelles et le micro-climat, pour une expression du terroir unique.

Les particularités des vins issus des différents crus

Les surfaces et situations géographiques variées des crus

Le département du Rhône possède 10 appellations communales, aussi appelées crus, qui produisent des vins rouges réputés. Ces terroirs viticoles présentent des superficies et des emplacements géographiques très différents. Le vignoble le plus étendu est celui de Brouilly avec 1 457 hectares. A l'opposé, Chiroubles ne compte que 243 hectares. Certains crus comme Morgon ou Fleurie sont situés sur les hauteurs tandis que Brouilly et Côte-de-Brouilly se trouvent plus en plaine. Cette diversité de sols et d'expositions offre des vins aux profils variés.

Les styles de vin singuliers de chaque cru

Les styles de vin singuliers de chaque cru

Grâce à sa situation idéale sur un plateau ensoleillé, le cru de Moulin-à-Vent produit des vins rouges charpentés, amples et structurés qui se bonifient avec le temps. Le climat plus frais des pentes de Chiroubles donne des vins légers, frais et fruités à consommer jeunes. Quant à Fleurie, ses terroirs de granit rose permettent d'obtenir des vins soyeux et élégants, réputés pour leurs arômes floraux. Chaque cru possède donc sa propre typicité liée à son terroir d'exception.

Bien que tous élaborés avec le cépage Gamay, les crus du Beaujolais présentent des particularités liées aux méthodes de vinification. A Juliénas par exemple, la macération est plus longue, donnant des vins charpentés nécessitant un élevage de 12 à 15 mois. A l'inverse, à Chiroubles, la vinification en grappes entières et la macération courte permettent de préserver le maximum de fruits et de fraîcheur. Quant au cru de Saint-Amour, il est le seul à être vinifié par carbonic maceration comme le Beaujolais Nouveau.

L'histoire et les traditions autour des vins du Beaujolais

Les origines anciennes des célébrations autour du vin primeur

Le Beaujolais compte parmi les plus anciennes régions viticoles de France. La culture de la vigne y est attestée depuis l'époque romaine, comme en témoigne la légende selon laquelle Jules César aurait donné son nom au cru Juliénas. Le vin nouveau y est célébré depuis des siècles, notamment dans les tavernes lyonnaises dès le XVIIe siècle.

La fête des sarmentelles et le Beaujolais Nouveau aujourd'hui

Bien que la tradition du Beaujolais Nouveau remonte au Moyen Âge, c'est dans les années 1950 qu'elle a été transformée en un événement commercial à grande échelle. La fête des sarmentelles marquant la sortie du primeur le 3ème jeudi de novembre est devenue une opération marketing incluant dégustations, animations et feux d'artifice. Depuis les années 1990, cet engouement s'est essoufflé mais la tradition perdure, le Beaujolais Nouveau restant indissociable de l'identité du vignoble.


La richesse méconnue des terroirs du Beaujolais

La richesse méconnue des terroirs du Beaujolais


Au-delà des cépages qui les composent, les vins du Beaujolais tirent leur personnalité de la diversité de leurs terroirs. Derrière l'appellation générique se cachent en réalité des crus aux identités bien marquées.
Explorer les subtilités de ces terroirs, c'est redécouvrir le Beaujolais. Car chaque parcelle recèle des trésors insoupçonnés. Les cépages emblématiques de la région s'y expriment avec force et singularité. Ils révèlent la complexité de ce vignoble méconnu.
Sous les étiquettes se dissimulent bien des promesses. Il suffit de gratter la surface pour découvrir ce qui fait la spécificité de chaque cru. La route des vins n'attend que d'être parcourue, à la rencontre de ces joyaux de la Bourgogne du sud. Derrière les idées reçues se cache un terroir d'une rare richesse. À nous d'être curieux, pour redécouvrir la diversité du Beaujolais.